Entraînement régulier
Voler en sécurité impose au minimum une pratique régulière tout au long de l’année. Si vous n’avez pas volé “depuis un certain temps” (durée variable selon votre expérience totale), il est vivement recommandé de refaire un vol avec instructeur car votre expérience récente est devenue faible. Attention aux 3 décollages/3 atterrissages dans les 90 jours si vous embarquez des passagers.
L’heure de vol solo et DC étant au même tarif, il n’y a pas de frein à refaire de temps en temps un “rafraichissement” de certaines compétences, en maniabilité par exemple (virages serrés, décrochages, encadrements, etc.). Profitez de conditions venteuses pour revalider avec instructeur votre capacité à atterrir vent de travers !
Article “Atterrir par vent de travers, un savoir à maîtriser”
Les points à surveiller sur le F-BSBZ
Quelques particularités sont à noter sur l’avion :
– Sélecteur réservoir : il faut bien positionner la commande dans l’un des “crans”. Le basculement doit être “franc” et l’arrêt bien identifié dans le cran choisi. L’alarme lumineuse permet de lever le doute.
– Portes : ne pas les claquer ! Si elles sont ouvertes, les bloquer sur les ergots métalliques prévus à cet effet. Quand on ferme de l’intérieur les portes, il faut bien s’assurer que leurs ergots rentrent bien dans leur logement prévu sur l’arceau supérieur de verrière.
– Sièges : comme sur d’autres appareils, il faut bien s’assurer que chaque siège avant est bien en position verrouillée. Pour cela, il faut s’assurer que la tirette latérale est placée à fond en avant. On peut en s’appuyant sur les palonniers exercer des pressions vers l’arrière pour valider le bon verrouillage de chaque siège. S’il advenait qu’un siège parte vers l’arrière au décollage (phase la plus critique), il faut avoir le réflexe de lâcher le manche et non pas de l’attirer en arrière avec soi…
Niveau d’huile
En sortie de 50 ou 100 h, le niveau est à 8 litres (15W50) mais le premier litre va être consommé très rapidement. La plage normale se situe entre 5 et 6 litres (marques sur la tirette). L’huile se trouve dans le placard BZ au fond du hangar, avec un sac prévu à cet effet, des bidons d’huile, un entonnoir, etc. Bien penser à indiquer sur le carnet de route le complément effectué.
Le bouchon du réservoir d’huile ne doit pas être serré fortement. Une légère pression suffit amplement. Si à la prévol, il ne peut être ouvert, ne pas forcer. Il faut au préalable bien tenir la base du tube avant d’exercer une pression soutenue sur le bouchon. D’où l’importance de ne pas serrer fortement le bouchon car c’est auto-serrant avec la chaleur ensuite.
Carnet de route et comptabilité
Avant un vol, il est impératif de consulter le carnet de route pour noter une possible annotation du précédent pilote si un problème est survenu. Ceci permet aussi de faire un bilan carburant à partir des données inscrites (addition des temps de vol depuis le dernier avitaillement), valeurs à corréler avec le contrôle visuel des réservoirs avant et les indications des jauges.
Après un vol, le cahier de comptabilité (dans la sacoche des documents avion) doit être rempli en priorité. En cas d’erreur, cela évite de les faire sur le carnet de route… Doivent être renseignés la date, le nom du pilote, les tachymètres départ et arrivée, le temps de vol issu du tachy et sa conversion (aux 5 mn les plus proches), la personne à facturer. Il se peut que le cahier de comptabilité soit momentanément absent suite à une facturation en cours par le trésorier. Dans ce cas, ne pas en tenir compte, votre vol y sera reporté par la suite à partir des données du carnet de route.
Ensuite, après le cahier de comptabilité, on remplira le carnet de route avec les horaires du vol en heures UTC (-1 h00 en hiver, -2 h00 en été). On indiquera bien les avitaillement AVANT ou APRES le vol afin de permettre aux utilisateurs suivants de bien calculer un bilan carburant.
Le stockage à l’extérieur
Si une escale s’impose, de quelques heures ou de plusieurs jours, il faut “stocker” l’appareil dans de bonnes conditions, à savoir :
– si possible, face au vent dominant,
– manche avant GAUCHE bloqué par la ceinture. Il est nécessaire après le “bouclage” de faire un noeud pour éviter que cela se desserre.
– volets rentrés
– portes fermées (ergot à basculer sur la porte gauche depuis l’intérieur et serrure à clé sur la porte droite)
– bâche mise en place en regroupant les lanières sous la bâche pour éviter qu’elles ne battent sous les effets du vent.
– si des vents forts sont annoncés, attacher l’avion au sol par les anneaux sous les saumons de voilure. Laisser un peu de souplesse aux cordes. Un kit figure à l’arrière du coffre à bagages.
Bâche et barre de traction
Pour TOUT vol, la bâche et la barre de traction doivent se trouver à bord. La bâche pour protéger l’appareil de la pluie (sans bâche, l’eau entre dans le cockpit car il n’est pas possible de verrouiller totalement les portes de l’extérieur) mais aussi du soleil. Attention à ne pas contraindre l’antenne VHF sous le ventre de l’avion avec le tendeur arrière… Les tendeurs à l’avant doivent passer au plus court, soit entre le ventre de l’appareil et le silencieux.
La barre de traction doit être placée juste derrière la banquette arrière car elle est nécessaire pour toute manipulation au sol (à l’essence, entrée et sortie de hangar, déplacement sur un parking, etc.).
Quand l’avion est sorti du hangar et positionné sur le parking pour un vol, il est impératif de retirer aussitôt la barre. Peinte en rouge et blanc pour attirer l’attention, sa présence à bord doit être vérifiée avant de mettre en route. Attention, son embout étant conique par vieillissement, à la traction, elle a tendance à sortir progressivement. Il faut d’une pression du pied la repousser en place lorsque l’on emmène l’avion à la barre.
Lien vers un article sur le sujet
Avitaillement
La pose de la pince “crocodile” est impérative avant tout avitaillement. Elle se place sur la tôle de protection du silencieux. Par souci de sécurité, avant d’ouvrir un réservoir, on touche le bouchon avec le pistolet de la pompe, pour être certain que tous deux sont au même potentiel électrique.
“Savoir avitailler en toute sécurité”
Sauf parking en pente, il est conseillé de relâcher le frein de parking lors d’un avitaillement, afin de pousser l’avion en dehors de la zone si un incendie se déclarait lors de l’avitaillement.
Au niveau pratique, la prise de carburant lors d’un voyage impose d’avoir un justificatif pour pouvoir créditer ensuite votre compte pilote. Pourra être pris en compte le tarif pratiqué sur le terrain de base (LFFQ) et non pas le terrain pratiqué (cas de tarifs surtaxés à l’étranger ou sur certains terrains implantés sur des îles).
Briefing passager
Si vous embarquez des passagers, il vous faut au moins 3 décollages et 3 atterrissages dans les 90 jours précédant votre vol. Avant de décoller, un briefing s’impose vis à vis de vos passagers : embarquement à bord, consignes de sécurité, s’attacher et se détacher, aérations, consignes en cas de mal de l’air, participation à la sécurité anti-abordage, etc. Insister sur l’absence d’objets au sol en place avant (risques de blocage du manche).
Disposition dans le hangar
Le F-BSBZ partage un hangar avec trois autres appareils. Face au hangar, la partie gauche sera généralement utilisée au fond par le Gardan GY80, avec le RV-6 au premier plan. Pour la partie droite, selon l’utilisation, le WT9 Dynamic sera au premier ou au second plan. Les avions sont rangés sous un angle de 30 à 40° environ par rapport à l’axe du hangar. Rentrer l’appareil à faible vitesse. Surveiller les bouts d’ailes et l’arrière. Retirer la barre et bloquer la roue avant pour éviter tout mouvement.